Pour choisir une « agence » nous en avons contacté plusieurs directement par téléphone.
Nous avons eu un bon feeling avec une, qui était en lien très étroit avec un cabinet d’avocat. Même si toutes le sont, là, c’était vraiment dans les mêmes locaux, c’est peut être bête mais cela nous a rassuré. Mais ce qui nous a totalement convaincu, c’est que nous avons reçu par la poste un courrier qui comportait les grandes lignes de ce qu’on s’était dit par vidéoconférence.
L’agence, elle coordonne tout le projet du début jusqu’à la fin : du coté des femmes qui prétendent à être mère porteuse, elle vérifie les critères pour le devenir. Selon cette agence, seulement 4 femmes sur 10 sont acceptées pour devenir mère porteuse. Elle coordonne les rendez-vous avec la clinique (qui nous trouvera une donneuse d’ovules et qui pratiquera l’insémination) prend les rendez-vous avec les avocats, nous conseille sur les démarches administratives, etc.
Incroyable, nous étions seulement au tout début de notre projet, et pourtant nous touchions notre rêve du bout des doigts. Nous avons alors pris rende-vous directement avec eux. Celui-ci à pour but de faire des tests pour « prouver » que nous sommes aptes à être parents (hum hum), par des tests psy, de la personnalité des tests médicaux…
Nous avons pris nos billets et 3 mois après, nous partons pour les USA.
Première rencontre à l’agence. La personne que nous avions vu par vidéo conférence nous a accueilli. On s’est installé et elle nous a réexpliqué le parcours de A à Z. Ce qui est important à savoir c’est que c’est nous, futurs parents, qui allons être choisi par une femme (et son mari – sa femme/conjoint.e).
Et non ! Désolé de casser le mythe mais nous ne choisissons pas sur catalogue. (encore une fois je parle de mon expérience, de la GPA aux États-Unis). Nous avons fait un genre de « carte d’identité » pour nous présenter, ainsi l’agence a pu la montrer à une femme qui souhaitait potentiellement porter notre enfant.
On a essayé de faire quelque chose de bien avec des photos ou on a raconté notre vie. Suite aux questions et tests psy assez poussés, (tiens, je ne pense pas que les couples hétéros -non stériles- se posent autant de questions) il est donc possible d’entrer dans le parcours pour être des « parents d’intention » c’est à dire des futurs parents.
Il faut compter environ 6 mois pour que cette agence trouve quelqu’un qui nous correspond d’un point de vu personnalité, et que notre fameuse présentation soit vu par des femmes qui souhaitent porter pour autrui. Aussi, nous avons fait des tests médicaux pour être sur de ne pas transmettre de maladie. Excité comme jamais, nous sommes revenus en France. Je vous laisse imaginer la difficulté de retourner au travail, sans raconter notre voyage à tout le monde (surtout pas aux collègues), puisque nous ne voulions pas en parler tant que cela n’était pas concret.
Deux mois après ce voyage, et alors qu’on ne s’y attendait pas, nous avons reçu un courrier. C’était le dossier d’une femme, qui avait vu notre profil et qui acceptait de porter notre enfant. Explosion de joie. Illico presto, nous avons contacté la coordinatrice du parcours pour en discuter ! Nous avions entre les mains, les photos et un dossier de la personne qui allait (peut être) être « la mère » de nos enfants. Le mieux est donc de la rencontrer en vrai.
3 mois après… Retour aux USA
Le jour de la rencontre gros stress car il y a quelque chose qui n’est pas naturel. Nous allions rencontrer une inconnue qui allait (peut être) porter notre enfant, avec qui nous aurions un lien à vie. Même si bien sur ce n’est pas « la mère », il était primordial pour nous de garder contact avec elle pour que notre enfant sache d’où il vient et la façon dont il a été conçu ! (et non, on ne ment pas aux enfants et lui dire qu’il est arrivé par la cigogne ou par le biais d’une rose ou d’un chou… non merci !).
Les heures précédant la rencontre sont presque insupportables, on se pose un milliard de questions !
Qu’est ce qu’on fait si ça se passe mal ? Si le courant ne passe pas ? Et si imagine on ne se comprend pas ? Main dans la main, avec Romain nous marchons dans les couloirs de l’agence à pas lourd et hésitant. Lorsqu’on rentre dans la pièce, on semble être dans un autre monde, elle était là, avec son mari, assise. Il y a aussi la personne de l’agence qui nous accompagne dans la projet depuis le début.
On s’est assis et très vite l’ambiance s’est détendue. Nous avons parlé de la façon dont nous voyions les choses, de nos métiers, de notre vie, nos familles… En fait nous avons tous été tellement bavards que nous avons décidé de continuer à discuter au restaurant… Un gros coup de cœur. C’était elle. Elle qui allait nous permettre de réaliser notre rêve : devenir parent.